Ngöbe-Buglé

Les Ngöbe et Buglé, étroitement relationnés, sont deux groupes dont les langues sont mutuellement inintelligibles. Le plus grand groupe, les Ngöbe, parle ngöbere, tandis que le plus petit groupe, les Buglé, parle Buglere, chacun est membre de la famille linguistique Chibchense. Ensemble, ces deux groupes constituent la plus grande population indigène de Panamá.

Les Ngöbe-Buglé vivent généralement dans des maisons en bois avec des toits de branches ou zinc et le sol de terre, les maisons des personnes les plus riches peuvent avoir un sol en ciment. Dans chaque maison se trouve une plateforme sous le toit qui s´utilise pour l´entreposage d´aliments et il y en a plusieurs pour les lits. Elles sont généralement près des rivières ou vallées.

Les ¨chácaras¨, sacs résistants faits de fibres végétales, s´utilisent autant comme unités d´entreposage que pour le transport de matériaux. Parfois même, des bébés sont transportés dans une chácara. Certaines femmes Font aussi ces sacs pour les vendre, participant de cette manière-là a l´économie informelle.

Toutes les familles ont aussi quelques marmites de cuisine appelées ¨pailas¨ et gardent de la ¨chicha¨ dans la maison, une boisson de mais fermenté.

Les hommes Ngöbe-Buglé utilisent généralement des pantalons a patte d´éléphant faits à la main, des chapeaux de paille et des bottes en caoutchouc, tandis que les femmes utilisent des robes aux couleurs brillantes avec des motifs sur les épaules et l´encolure et des bandes bordées autour de la ceinture et la partie inférieure, qui s´appelle ¨naguas¨. Les femmes n´utilisent généralement pas de chaussures. Ces articles sont généralement faits à la main avec des machines à coudre avec manivelle et, comme les chácaras, se vendent pour obtenir une entrée d´argent aditionnelle.

Las chaquiras, utilisées dans le passé comme décoration pour la guerre, sont utilisées exclusivement par les hommes.

Le limage des dents en forme de pointe en utilisant une lime pour aiguiser les ¨machetes¨ est courant entre les hommes et femmes Ngöbe-Buglé, même si cela se fait dans les zones les plus traditionnelles.

Les familles sont généralement grandes et souvent les femmes vivent ensemble en groupes importants pour s´aider mutuellement à prendre soin des enfants. Le capital social et les réseaux de réciprocité formés à travers la filiation sont importants pour réduire la vulnérabilité des ressources économiques et sociales, ainsi que créer des opportunités pour que les familles coopèrent et profitent de plus d´opportunités pour aider d´autres membres de son groupe de parenté à aller de l´avant. Le mariage et les relations familiales jouent aussi un rôle important dans la détermination de la propriété de la terre et les droits d´usage.

L´agriculture est le moyen de subsistance de la plupart d´entre eux; les principaux produits de cultive sont: le maïs, le riz, le café, la banane, les haricots et les légumes; dans certaines régions la pêche se pratique et la chasse d´animaux ; d´autres élèvent des animaux comme le bétail et les poules. 

La femme Ngöbe-Buglé joue un rôle fondamentale car elles ont les responsabilités avec leurs maris sur l´aspect agricole et principalement à la maison; de plus, elles sont chargées de confection de l´artisanat.

La religion du Ngöbe-Buglé (Guaymí) se centre sur l´existence des esprits. Ceux-ci se divisent entre les bons et les mauvais. Quand nous nous confrontons à certains phénomènes apparemment inexplicables, ils ne doutent pas à signaler qu´un certain esprit est responsable des faits. L´EAU pour le peuple Ngöbe-Buglé est un être divin, il provient de Njöbo-Mama Tatda, dieux créateur de l´univers qui féconde le Dobo tibiem (mère terre) et permet la reproduction de la vie. C´est donc une divinité qui est présente dans les lacs, les lagunes, la mer, les rivières, les ruisseaux et toutes les sources d´eau.