Organisation et vie quotidienne

Il y a 3 “caciques” qui représentent chacune des 3 régions des San Blas (50,000 âmes au total) se rencontrent 2 fois par an en Congrès Général pour décider des grandes résolutions concernant le peuple Guna. Régulièrement, certains caciques se rendent à l’étranger pour des réunions avec d’autres indigènes d’Amériques car les indigènes de ce continent sont en contact permanent.

Chaque village a son “Sahila”, son chef. Régulièrement, pendant 4 heures, dans la Maison du Congres, les hommes mariés sont invités par le Sahila pour débattre des problèmes du jour. Trois fois par semaine, le Sahila invite aussi hommes et femmes pour chanter des cantiques religieux. Le “Arcar” traduit les chants en Guna. La tradition est uniquement transmise de façon orale. Le chef élu est souvent celui qui connaît le mieux la tradition orale et peut donc en parler pendant des heures.

Les Caciques et Sahilas ne sont pas rémunères par la communauté mais travaillent pour son bien, sont élus à vie mais peuvent être révoqués à tout moment!

La loi aux San Blas est celle des Indigènes Guna : Panama ne se mêle pas des affaires indigènes.

Les terres en bordure de mer sont exploitées pour la culture de fruits, légumes et racines; un peu pour la chasse aussi. Chaque homme doit consacrer de son temps aux champs sous forme de “quadrilles” ou bien doit s’y soustraire contre amende !

Les îles villages sont situées à proximité des rivières pour l’approvisionnement en eau, capitale dans la vie de tous les jours. Les autres îles habitées – par quelques familles – sont généralement de bonnes cocoteraies surveillées et exploitées.

Les maisons sont des huttes en bambous avec un toit de feuilles des palmiers (penca): elles sont construites avec l’aide de toute la communauté en quelques jours. Les toilettes sont situées à l’écart et donnent directement sur la mer. Les indiens dorment dans des hamacs.

La société Guna est matriarcale et les femmes gèrent le porte monnaie!

Les Gunas sont monogames et la famille compte de 2 à 6 enfants. Les mariages peuvent avoir lieu des l’age de 12/14 ans environ, après les premières menstruations qui font d’ailleurs l’objet d’une fête hors du commun pour célébrer la nouvelle femme: 4 jours de fête, un rituel autour de la jeune fille (coupe court des cheveux, bains permanents, attribution d’un prénom définitif, ports de bijoux en or, etc.).

Les enfants peuvent aller a l’école (très nombreuses et quasi gratuites assurée par l’état et qui fut mis en place sous le régime de Omar Torrijos) à condition de vivre sur une île village ou bien d’avoir de la famille chez qui loger. Sinon l’enfant n’aura pas accès à l’éducation et suivra son père des le plus jeune age (3, 4 ans) à la pêche et autres taches dédiées aux hommes.

Chaque maison de bambou et toit de palmes a son petit emplacement pour loger le cayuco (Ulu en Kuna CAD un canoë en bois): sorte de stationnement comme pour vos autos!

Les hommes commencent leur journée vers 4 heures et naviguent sous voile sur leur lieu de pêche ou vers les îles où ils doivent s’occuper des cocoteraies. Certains s’engagent déjà dans la rivière serpentant la jungle pour faire le plein d’eau. Moment magique où les frêles Ulus glissent doucement sur l’eau à l’heure ou la faune se réveille…

Les Ulus sont des canoës fait d’un tronc d’arbre évide. La pagaie (unique) sert de propulseur ou, lorsqu’il y a du vent de safran! Les “voiles” sont des patchworks inimaginables. Pour pagayer d’un seul coté et pourtant faire avancer droit le Ulu, la technique consiste à faire vriller le poignet régulièrement. Demander à votre capitaine guide de laisser un de ses amis indiens vous laisser essayer ! Ce n’est pas facile et pourtant les enfants Gunas de 4 ans y arrivent.

Certains hommes se sentant plus femmes qu’hommes peuvent laisser leur penchant s’exprimer et vivre avec les femmes du village: se sont souvent les meilleurs artisans molas. Ces hommes femmes sont appelés “omegit” en Guna. Les plus célèbres sont Liza à Rio Sidra et Venancio de Isla MormaGedup que vous ne manquerez pas de rencontrer. De nombreux bateaux colombiens traversent l’archipel pour vendre des produits manufactures de Colombie et acheter des noix de coco (réputées dans tout le Caraïbe).

San Blas Sailing participe au financement et la mise en place d’un programme de récupération des ordurespour incinération à Corazón de Jesús, soutient une association Guna pour la préservation des tortues marines (vous aurez peut être l’occasion de participer à une action protectrice) et effectue régulièrement des donations au congreso général Guna pour soutenir des projets spécifiques (construction d’un quai, aide aux plus démunis, etc..).

Votre capitaine sera aussi votre guide et vous enseignera tout sur les indigènes  Gunas: ce monde est passionnant. Par exemple, de la place spécial des enfants albinos appelés Enfants de la Lune : les jours d’éclipse ils sortent pour, eux seuls, combattre les esprits qui cherchent a enlever le soleil. Les hommes médecine, les fêtes de la chicha fuerte, etc… on ne peut pas tout vous raconter, il faut venir le découvrir!

Decouvrez l’art des”molas”